Parc national de Tazekka

Parc national de Tazekka

Le Parc National de Tazekka est situé dans la partie la plus septentrionale du Moyen Atlas, à proximité de la ville de Taza qui se trouve au nord-est du parc à quelques 21 km à vol d’oiseau du noyau du parc (Cédraie de Tazekka) et à 46 km par la route.
Le Parc s’insère dans un remarquable circuit touristique d’une longueur totale de 76 km (route secondaire n° 311), qui commence à partir de la ville de Taza, passant à proximité d’une série de curiosités naturelles (cascades, grottes, grandes étendues boisées,…). En outre il permet de traverser des contrées particulièrement pittoresques: douar classé de Sidi Majbeur en particulier, pour rejoindre de nouveau la route principale n° 1 à Sidi Abdellah, près de la localité dite Oued Amlil.
Le Parc National du Tazekka, a été créé le 11 juillet 1950 par arrêté viziriel sur une superficie initiale de 680 hectares, correspondant à la futaie de cèdres de l’Atlas (Cedrus Atlantica) qui coiffe le sommet du massif du Tazzeka à 1980 mètres d’altitude. Elle témoigne de l’ancienne extension des cédraies marocaines, soit celles du Moyen Atlas ou celles du Rif. Les dynamiques endogènes à l’écosystème forestier nécessitent en général des superficies de l’ordre du millier d’hectares pour s’exprimer correctement, l’unité écologique fonctionnelle s’établissant alors à partir des limites de celles-ci. Dans le cas du Parc National du Tazekka, l’illustration de ce principe y apparaît très nettement avec l’extension naturelle de la cédraie sur les versants nord et est du massif, les jeunes cèdres se trouvant en dehors des limites du Parc. Sa superficie et son zonage ont donc été entièrement repensés. Ainsi, en 1993, les services forestiers ont proposé son extension à 12 700 hectares. Ce n’est que le 8 octobre 2004 que le décret ministériel d’extension du Parc a été signé. Aujourd’hui, il coiffe un territoire d’une superficie égale à 13 737 hectares incluant des villages et leurs habitants, dont le noyau est la cédraie du massif du Tazekka
La diversité des paysages, les forêts, les réserves d’eau douce et l’air pur du Parc constituent pour le Maroc des éléments irremplaçables. Le Tazekka est le principal pourvoyeur d’eau de source de toute une région située en aval, il est surnommé le château d’eau. Or l’habitude est prise depuis longtemps de considérer les apports principaux de la montagne comme gratuits : l’eau des rivières, les réserves de biodiversité et d’air pur sont des biens non monétarisés. Seuls les produits miniers ont provoqué autrefois un transfert d’argent capable d’influer vraiment sur les infrastructures et les équipements des zones d’extraction. L’exploitation de ces gisements n’a créé dans le Parc que des îlots de prospérité éphémères, retombés dans la médiocrité dès la fin de la production et ayant des impacts négatifs sur le paysage environnant.
L’exploitation sauvage a engendré une surexploitation des ressources naturelles, notamment celles du bois pour le chauffage. Ceci a entraîné le massif du Tazekka dans un cycle de dégradation dont il était aujourd’hui urgent de sortir. Le Parc a donc été créé en 1950 dans le but de protéger la cédraie au sommet du massif du même nom qui menaçait de disparaître sans l’intervention de l’Etat. Au centre du Parc, le Tazekka est également recouvert par des peuplements de chêne vert, de chêne zeen et de chêne liège situés à des altitudes plus basses que la futaie de cèdres.
La superficie du Parc a été étendue pour conserver d’autres ressources naturelles qui présentent des atouts remarquables. A l’est, une forêt de chêne vert non aménagée, entrecoupée de cultures en sec et bordée par une vaste dépression où les habitants pratiquent la céréaliculture intensive. A l’ouest, une forêt de chêne liège aménagée, de grande importance économique, à la fois pour sa production de liège et pour sa production pastorale.
Le sommet isolé de Tazekka sert de condensateur à l’humidité atmosphérique ; c’est ainsi qu’en hiver, il est plus fréquemment auréolé de nuages que les montagnes pourtant plus élevées, situées au sud. Il reçoit en outre, annuellement environ 1800 mm d’eau notamment sous forme d’importantes chutes de neige qui, sous l’action du vent, s’accumulent en congères de plusieurs mètres de hauteur.
A l’exception du sommet précité, le Parc National reçoit annuellement des précipitations variables d’une station à l’autre, qui oscillent entre 430 mm (du côté Est à Maghraoua) et 1.270 mm à Bab Bou Idir.
L’enneigement, d’une durée moyenne de 30 jours, se produit chaque année, entre octobre et avril, et touche presque toutes les parties du Parc National.
Les étés sont doux, alors que les hivers sont assez accentué.
En hiver, les vents humides de l’ouest dominent. Ils déchargent leur humidité sur les hauteurs du Parc. En été, par contre, les vents d’est (vents chaux et secs) comme ceux de l’ouest, offrent les mêmes fréquences.
Le Tazekka, isolé à 30 km au nord de la chaîne principale du Moyen Atlas, est constitué par un noyau de roches anciennes, résistantes, sur lequel semblent s’être butés et moulés des plissements qui forment la zone montagneuse très tourmentée de la région sud de Taza.
Le sommet de Tazekka, situé au cur du Parc, est le point de convergence de nombreuses crêtes, dont la principale a une orientation nord sud, séparées par des vallées profondes et sauvages.
Le relief du Parc National de Tazekka est essentiellement constitué de versants, de crêtes aiguës et vallées étroites et très profondes, en particulier dans sa partie occidentale.
Néanmoins, dans la partie tabulaire calcaire, le relief est beaucoup plus doux, et le phénomène de Karstification est très accentué : les nombreuses gouffres et grottes dans la portion orientale en témoignent.
La quasi – totalité du parc National de Tazekka fait partie du bassin versant de l’oued Inaouène qui se jette dans l’oued Sebou, un des principaux grand cours d’eau du Maroc.
Le Parc National de Tazekka constitue donc, grâce aux massifs de Tazekka et de Jbel Bou Massoûd, d’énormes châteaux d’eau. Les résurgence et les sources sont alors très nombreuses.
Equipements sur place :
– Le gite d’étapes d’Aïn Bechar:
Le gîte d’étapes d’Aïn Bechar est le seul qui existe dans le Parc. Il est ouvert toute l’année et a été créé par son propriétaire le 8 septembre 2003. En raison des difficultés d’approvisionnement en nourriture vu l’enclavement du douar, il est préférable d’annoncer son arrivée quelques jours avant son départ. La femme du propriétaire cuisine des menus relativement simples et les touristes peuvent manger avec l’habitant dans une pièce typiquement marocaine avec des banquettes et des tapis. Le gîte, relié au réseau électrique, comprend une chambre pouvant accueillir jusqu’à six personnes. Une petite pièce fait office de douches et de toilettes, du même modèle que les sanitaires des habitants locaux.

– Les campings:
Dans le Parc, deux campings officiels existent, l’un se trouve à Bab-Boudir, l’autre à Ademame. Les deux sont ouverts uniquement en juillet et août.
Le camping d’Ademame a la particularité d’être réservé à des groupes d’adultes et d’enfants marocains.
Le camping de Bab-Boudir est accessible à tous. En période d’affluence, la priorité est donné aux familles plutôt qu’aux jeunes célibataires qui peuvent camper dans la nature. Il s’intègre parfaitement bien dans le paysage, il est recouvert d’herbe et des chênes verts protègent les campeurs du soleil, tout comme à Ademame.

– Cafés:
Il existe plusieurs cafés dans le Parc mais les plus accessibles de la route S 420 sont ceux de Ras El Ma, de Friouato et de Bab-Boudir.
A Ras El Ma, un premier café a été construit en 1950. En 1981, un café et deux boutiques où les propriétaires vendent essentiellement des denrées alimentaires ont été créés. Ce douar est le seul du Parc à disposer d’une téléboutique.
A Friouato, un café est ouvert depuis 1997. Le propriétaire vend aussi des denrées alimentaires (biscuits, bonbons, …) tout comme le guichetier qui vend les entrées pour aller au gouffre. Une remarque peut être faite à l’ensemble des cafés : leurs fenêtres étroites ne permettent pas aux touristes d’admirer le paysage à l’extérieur. Cependant, ils sont tous dotées d’une terrasse extérieure dont la plus admirable est celle de Friouato placée en hauteur. A Friouato, en plus du café, des tables et des tabourets en bois sont dispersés sur une petite surface boisée.
A Bab-Boudir, nous avons noté la présence de deux cafés. Le premier date de 1934 et se situe en face du complexe récréatif. Il n’est ouvert que de juillet à septembre. Le second existe depuis 1999 et ouvre ses portes tout au long de l’année. Il est à l’entrée du centre d’estivage au bord de la route secondaire S 420.

– Le complexe récréatif de Bab-boudir:

Ce complexe date de la colonisation française. Il est composé d’une piscine ouverte en juillet et en août, d’un terrain de jeux et d’une petite scène utilisée lors du festival.

– Le centre d’informations de Bab-boudir:
Ce centre a été créé en 1994 à côté du poste forestier. Nous y trouvons des informations sur le Parc ainsi que des activités éducatives pour les enfants dans le but de les sensibiliser à l’environnement. Un point d’observation doté d’une longue vue est placée sur le toit du centre.
– Les aires de repos :
Le Parc est doté de deux aires de repos créées en 1994, une après le douar de Sidi Majbeur à l’entrée du Parc nommée « Les Oiseaux » et l’autre en face de la réserve à cerfs. Elles comprennent des tables et tabourets en bois ainsi que des poubelles et des sanitaires fermés la majeure partie de l’année. Ce sont des aires ombragées par des chênes verts pour la première et des chênes lièges pour la seconde. Des places de parking permettent aux visiteurs de stationner leur véhicule. L’ambiance très calme est propice au repos. A l’aire « Les Oiseaux », nous pouvons nous faire bercer par le chant des oiseaux : des cavités dans les rochers calcaires étant très proches, elles constituent des niches pour les oiseaux qui viennent siffler dans les arbres de cette aire de repos.
Les deux parkings avec vue panoramique:
La première vue panoramique se situe après le douar de Ras El Ma avant l’entrée du Parc. Elle offre un panorama sur la ville de Taza, le début de la chaîne péri-rifaine et le périmètre de reboisement à base de pins.
La seconde est localisée peu avant le sentier de La Cédraie et du Chêne zeen et propose une vue sur le Bou Iblane dont le sommet est enneigé même l’été et sur les forêts de chêne vert et de chêne zeen.
Des places de parking permettent aux visiteurs de s’arrêter pour admirer le paysage.
– Les informations sur toutes les règles à observer sont disponibles aux services des Eaux et Forêts. Si vous avez des questions, ou vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à contacter le poste le plus proche bureau des Eaux et Forêts.

Des règles de conduite :
– Faites très attention, vous êtes responsable pour votre propre sécurité. Ne prenez pas de risque. Quand vous êtes dans la forêt, ne campez pas sur les sentiers, ne nagez pas dans les ravins et n’entrez pas dans les grottes. Ne vous risquez pas inutilement.

– Vous pouvez collaborer à la conservation et au maintien de l’aspect naturel du Parc National de Tazekka. Pour cela, Dix règles minimales sont à observer. Il vous suffit de :
1- Eviter d’abattre, d’endommager, d’enlever ou d’introduire un arbre, un arbuste, une plante herbacée ou partie de ceux-ci.
2- Eviter d’abattre, de capturer, de mutiler, de déranger, ou de nourrir les animaux sauvages.
3- Eviter de peinturer, d’altérer, ou de prélever les roches ou autres formations naturelles.
4- Eviter d’allumer les feux en forêt ou hors endroits prévus à cette fin.
5- Pratiquer vos activités aux endroits aménagés à cette fin.
6- Avertir le personnel du parc de tout événement spécial, observation de phénomènes naturels à enregistrer ou à protéger, bris d’équipement, incendie..
7- Garer les voitures dans les aires de stationnement prévues.
8- Rapporter tout déchets à la fin de votre séjour de visite.
9- Suivre les conseils du personnel du parc.
10- Informer le personnel du parc de toutes suggestions de nature à améliorer la qualité de l’accueil et des équipements.
Règles

source : http://www.tazekka.com/

armhfes

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